Sculpteurs de montagnes
Lorsqu’il y a moyen de canaliser l’eau à partir du sommet, les Hmong sont capables de transformer des collines entières en rizières irriguées en terrasse au prix d’un travail extraordinaire de courage et d’ingéniosité. Les paysages ainsi créés sont de véritables réussites architecturales et artistiques. Sur les pentes trop escarpées ou non irrigables, ils cultivent aussi le riz et surtout le maïs qui est la plante alimentaire principale, des cucurbitacées et des légumes (haricots, pois, etc.).
Les plantes textiles principales sont le chanvre et l’indigo pour la teinture. Les Hmong sont aussi réputés pour la culture des pommiers, pruniers et pêchers. Les difficultés de transport et l’absence d’entreprises locales de transformation empêchent la pleine valorisation de ces produits. La forêt constitue une source non négligeable de revenus d’appoint avec la récolte de plantes médicinales, de champignons, de bois de chauffage. On accuse les Hmongs d’avoir détruit la forêt primaire. Il est vrai que pour la cuisine et le chauffage (il fait très froid la nuit en hiver, nous en avons fait l’expérience) il en faut de grandes quantités.Ils élèvent aussi des volailles, des porcs, des buffles et des chevaux. on rencontre des troupeaux de buffles gardés par les enfants . La chasse, pratiquée avec de vieux fusils à pierre, apporte un complément de nourriture.
Les moulins à décortiquer le riz sont particulièrement ingénieux.
Utilisant la force de minces filets d'eau, ils fonctionnent à la manière de marteaux pilons.