Parga
Nous voici revenus sur la côte adriatique, enfin sur la mer ionienne puisque l’Adriatique finit à Corfou et que nous sommes un peu au sud de la grande île.
Parga est une agréable station balnéaire. Ses vieilles ruelles en pente montent à l’assaut de la Citadelle. C’est une ville fleurie aux maisons colorées escaladant une colline entre deux baies. Une petite île, face au port, avec ses deux églises, ses cyprès et ses pins d’Alep complète la carte postale.
L’histoire de Parga est certainement une des plus chaotiques qu’on puisse imaginer. Sous la protection de Venise, elle avait pu échapper à la conquête turque. Mais en abolissant la république de Venise, Napoléon hérita de Parga qu’il était bien incapable de défendre. Les Anglais s’en rendirent maîtres aussitôt pour la revendre après la chute de l’empereur à Ali Pacha (encore lui !), gouverneur dissident de l’Epire. A la chute d’Ali Pacha, Parga tomba dans l’escarcelle du Sultan d’Istanbul.
On assista alors à ce spectacle extraordinaire des Pargiotes exhumant les os de leurs ancêtres pour les emporter avec leurs icones dans leur exil à Corfou. Ils durent attendre un siècle pour revenir après la conquête de l’Epire par l’armée grecque en 1913.
Nous allons maintenant prendre la route du retour par le chemin des écoliers. Cap à l'est !