Nuits africaines
La nuit au Sénégal est bien différente de nos nuits de Bretagne. Après une journée torride c'est un moment d'apaisement et de fraicheur. Quand la nuit est tombée, c'est le noir absolu. Chez nous, même si on ne s'en rend pas compte une pollution lumineuse diffuse trouble l'obscurité. Il y a toujours à l'horizon l'éclairage d'une ville ou le stade de foot qui créent un halo lumineux. Ici à part les feux de cuisine pas le moindre lumignon.
Pourtant ce n'est pas encore l'heure d'aller se coucher. La nuit tombe vite et la journée de travail n'est pas terminée pour les femmes. On entend encore les pilons, les marmites sont sur le feu .
Le repas du soir rassemble toute la famille autour du couscous de mil. On gagne du temps pour mettre la table et faire la vaisselle.Seuls les invités d'honneur avaient droit à l'unique chaise.
Après le repas, le village se rassemble pour une fête improvisée en l'honneur des visiteurs qui sont vite oubliés.
Dans l'obscurité, j'ai du mal à distinguer l'orchestre. Je trouve que les musiciens ont un sacré sens du rythme. Je voudrais voir leurs instruments traditionnels. Je m'approche et à la lueur de ma lampe frontale je découvre trois gamins qui tapent sur des gamelles métalliques avec des tongs. La grosse caisse est un bidon de vingt litres en plastique.
Sur les rives du fleuve Sénégal, nous avons eu la chance d'arriver un soir dans un village Maure où un griot était de passage. Nous avons été invités à assister à un récital de toute beauté.
Mes photos sont de médriocre qualité. C'était la première fois que j'étais obligé d'utiliser le flash. D'habitude, il y toujours assez de lumière, même la nuit pour photographier en jouant sur les réglages.