Rurutu, l'île aux chapeaux
L'"industrie"de Rurutu, c'est la confection de chapeaux. L'exportation des fruits et des légumes vers Tahiti, autrefois assurée par les petites goëlettes de Rurutu est devenue problématique avec les bateaux modernes plus grands, mais plus irréguliers. Par contre les chapeaux peuvent prendre l'avion. La matière première, c'est le pandanus cultivé en abondance.
La plus emblématique des porteuses de chapeau est sans conteste Mamie Paré, la mémoire de l'île , toujours coquette à 80 ans passés. Son livre " Rurutu : Mémoire d'avenir d'une île australe" (1) a remporté le prix du jury du festival du livre insulaire d'Ouessant en 1999. Elle y raconte la vie de l'île au temps de son enfance : les travaux en commun, les fêtes, les goëlettes qui ralliaient Tahiti en deux jours ou en deux mois et qui parfois ne revenaient jamais. Mais elle raconte aussi, avec sa verve et sa lucidité, les hommes politiques d'aujourd'hui, ces "extra-terrestres" qui arrivent sur l'île tous les 4 ans pour chercher des voix à coup de belles promesses.
On trouve Paré tous les midis au restaurant d'Avera, le principal village de l'île. Un restaurant où l'on sert ce qu'il y a, poisson ultra frais ou cochon et uru, comme à la maison.
(1) Taaria Walker dite Paré, "Rurutu: Mémoires d'avenir d'une île australe" éditions Haere Po , Papeete 1999