Printemps aux îles Lofoten
Au delà du cercle polaire, malgré le micro-climat, le printemps est plus tardif qu'en Bretagne. Mais en juin d'un seul coup la végétation explose dans une symphonie de couleurs. L'eau ne manque pas, il n'y a plus du tout de nuit. Les plantes se dépêchent de croître car l'été sera bref. Au bord des chemins on croirait un mixed border, une prairie fleurie.
On trouve ici une multitude de plantes sauvages qu'on croirait échappées d'un jardin. Les géraniums endémiques ressemblent comme deux gouttes d'eau aux dernières productions horticoles. Les alchémilles se glissent naturellement parmi les ombelles immaculées et les boutons d'or dans des arrangements colorés qu'on croirait sortis de la main d'un fleuriste
Dans les tourbières de drôles de joncs se parent d'une grosse boule de coton pour signaler le danger. Le courlis n'en a cure, son poids plume lui permet de passer partout sans s'enliser. Mais gare au promeneur imprudent attiré par la fleur délicate de l'orchidée sauvage.