Coucou
Hier, 3 mai, j'ai entendu le coucou pour la première fois cette année. On ne dit pas "un" coucou, mais LE coucou, celui qui annonce le printemps, comme on dit LE père Noël, même s'il y en a pléthore dans les grands magasins à la fin de l'année.
En Bretagne le coucou commence à chanter dans la dernière semaine d'avril. Le mien n'est pas à l'heure ou bien c'est moi qui commence à devenir sourd. On se réjouit de l'entendre et pourtant c'est une sale bête qui pond dans le nid des autres et qui détruit les couvées de passereaux. La nature n'est pas toujours une merveilleuse histoire de bisounours.
On dit que si on a un sou dans sa poche quand on entend le coucou on ne manquera pas d'argent dans l'année qui vient. Moi, ce matin là je n'avais pas un rond sur moi, comme d'habitude. Juste dans la poche droite mon mouchoir et mon trousseau de clefs qui perce n'importe quel pantalon fabriqué en chine et dans la poche gauche mon couteau et mon téléphone vintage qui ne sert qu'à téléphoner et qui amuse beaucoup mes petits enfants : un téléphone qui ne prend pas de photos et qui n'a pas internet! Et quand je leur raconte que quand j'avais leur âge le téléphone était un gros appareil relié à un fil et qu'il fallait tourner le cadran pour avoir l'opératrice et demander le 22 à Asnières, ils me demandent si en ce temps là il y avait encore des dinosaures.
Bref, ce n'est pas encore cette année que je deviendrai riche et je m'en moque éperdument. Par contre à la main j'avais mon appareil photo et j'étais en train de photographier un bourdon en train de butiner dans les digitales. Alors si cette année je fais de belles photos je serai content.