Udaipur
Avec tous ces travaux dans mon nouveau jardin, j'ai laissé en plan le récit du voyage en Inde. Je le reprends donc là où je l'avais laissé.
Après les étendues poussiéreuses du désert du Thar et la rudesse des villes forteresses du Rajasthan, Udaipur apparaît comme une oasis de douceur. La ville bâtie sur les rives de deux immenses lacs n'a été créée qu'au XVI eme siècle, après la chute de la précédente capitale du Mewar, Chittaurgarh, nid d'aigle imprenable et pourtant trois fois détruit. Les maisons blanches, badigeonnées à la chaux s'étalent entre palais et jardins.
Le palais, maintes fois remanié, porte la marque de toutes les époques et de tous les styles depuis les influences mogholes et rajputes jusqu'à l'art moderne du début du XXeme siècle.
La façade, longue de plus de 500 mètres, massive du côté du lac s'adoucit de tourelles et de balcons du côté des jardins.
On est fasciné par la richesse des salles et des cours intérieures, décorées de miroirs, de pâtes de verre multicolores, d'émaux et d'ivoire. C'est un décor fastueux comme on imagine celui des palais des mille et une nuits.
Aucun espace n'est laissé sans décoration, peintures et miniatures recouvrent les murs des appartements des femmes, alternant scènes historiques et récits de la mythologie indoue.
Malgré l'immensité et la splendeur de ce palais, les Maharajas d'Udaipur ont fait construire sur les îles du lac deux petits palais plus intimes pour s'isoler du faste de la cour, un lieu idéal pour un séjour romantique.