Chaumont 2018
Entre orages et canicule, c'est par une belle matinée que nous avons visité le festival des jardins cette année, en compagnie de nos deux plus jeunes apprenties jardinières. Bordures soignées et harmonie des couleurs, premier prix aux jardiniers du domaine.
Le thème cette année, "jardins de la pensée", a donné comme d'habitude pas mal de débordements de jus de cervelle. J'ai déjà eu l'occasion de dire ce que je pensais de l'art moderne et des "oeuvres" qui demandent quatre pages d'explications pour être comprises. Au risque de passer pour un rustre (ce que je suis et que j'assume) je prétends qu'un jardin est une oeuvre d'art que l'on trouve belle (ou pas) au premier regard et que toutes les cogitations intellectuelles n'y changeront rien. Mais cette année, c'était moins pire. Pas de jardins-déchèterie, moins de jardins de rond-point ,et beaucoup de bonnes idées qu'on pourrait transposer dans un "vrai" jardin.
Rencontré sur notre chemin, le jardin de Proust avec son salon bourgeois en plein air et sa fausse verrière suggérée par un treillis métallique.
Plus loin, ce parcours inspiré de Lewis Caroll, entre rêve et réalité.
Et puis beaucoup d'autres encore, ludiques ou contemplatifs
jusqu'à ce surprenant "jardin des voyelles" où dans un texte géant chaque voyelle est remplacée par une fleur à la manière de Rimbaud :
A noir, E blanc, I rouge,U vert, O bleu
Je dirai quelque jour vos naissances latentes ...
Mais mon préféré, je vous le montrerai demain... à suivre.