Ti Gwenn, mode d'emploi (2)
Toute petite, notre pelouse n'est pas très soignée : du trèfle, des pâquerettes lui donnent un air champêtre. Jamais de traitement, jamais d'engrais, mais une tonte régulière lui assure régularité et longévité. Une bonne tondeuse thermique constitue un investissement raisonnable. Une demi-heure, nettoyage compris, c'est le temps qu'il faut lui consacrer tous les dix ou quinze jours pendant la belle saison. Bien entendu, pas question d'envoyer les tontes à la déchetterie. C'est un trésor qu'il faut conserver. Elles sont compostées sur place dans les massifs et sous forme de paillage maintiennent l'humidité dans le sol et empêchent la pousse des mauvaises herbes.
Contrairement aux éléments de structure difficilement modifiables, les arbustes peuvent être remplacés ou changer de place. Ils ont été plantés tout autour du jardin pour cacher les palissades, derrière le bassin et dans son prolongement et en deux massifs devant la maison.
Au centre, un gros bouquet bleu : une vipérine de Madère, une exotique peu fragile dont je conserverai de la graine.
Côté nord,celui qui est exposé au sud et abrité du nord, ceux qui réclament du soleil, weigelias, rosiers, hibiscus...
Au sud, abrité du vent, mais à l'ombre une partie de la journée, des hortensias, rhododendrons,camélia, tiennent la vedette chacun à leur tour. Un bémol toutefois, les racines gourmandes du saule pleureur et la terre assez lourde conviennent mal aux rhododendrons qui périclitent d'année en année. Ce massif serait à remanier.
Dans le coin de la maison,une jungle exotique composée d'un yucca et d'un palmier assure le dépaysement .
Derrière le bassin, des graminées (miscanthus) se mèlent à des cornouillers qui offrent en hiver leur bois rouge pour les uns, leurs épis pour les autres. A tailler en fin d'hiver (les miscanthus à ras et les cornouillers assez court pour avoir du bois jeune l'hiver prochain.
Un bon paillage, l'arrachage régulier des mauvaises herbes avant qu'elles soient envahissantes,un arrosage hebdomadaire par grande sécheresse et une taille légère (juste après la floraison pour les espèces à floraison printannière, au sortir de l'hiver pour les autres, et rien du tout c'est possible aussi) c'est tout ce dont la plupart des arbustes ont besoin. Et s'il faut en changer un de temps en temps ce n'est pas un drame.
Dans un petit jardin, les grimpantes sont bien pratiques parce qu'elles prennent peu de place et font beaucoup d'effet. Les clématites et les rosiers grimpants sont des valeurs sûres. Mais le jasmin et l'hydrangéa peuvent rendre bien des sevices.
Pour boucher les trous ou en potées, il reste encore la ressource des plantes annuelles. Il y a quelques années, j'avais planté des nigelles de Damas et depuis elles se ressèment toutes seules et forment un merveilleux accompagnement pour les roses. Je sème toujours un paquet de cosmos au cas où et finalement tous les plants trouvent leur place.