En attendant les roses
J'ai été élevé dans l'idée que les roses c'est pour les filles. Les garçons, eux, c'est bien connu, naissent dans les choux. Les choux, après en avoir planté plus d'un million (mais des choux fleur quand même) je finis par en faire une indigestion. Alors petit à petit je m'initie et je démarre ma collection de rosiers.
Comme je n'ai guère de place dans mon petit jardin de Tigwenn, j'ai réquisitionné toute une allée chez ma fille à Kervouroc. Et j'attend avec impatience les premières floraisons.
Pour l'instant mon installation parait démesurée (et pourtant elle est loin d'être finie, il reste 4 arches à construire). La gloriette bleue est encore toute nue. Trois pauvres fleurs au ras des paquerettes sur " Belle de Londres" et rien ne grimpe. La seule plante qui a atteint son développement normal, c'est le cérastium tomentosum. Cette petite vivace parait très interessante en premier plan : feuillage gris et fleurs légères devraient se marier agréablement avec les roses. Seul bémol, c'est une plante exubérante! Elle a réussi à coloniser le premier rang de boutures de rosier et j'en suis déjà à la deuxième taille cette année.
Pour satisfaire les désirs de fleurs, il y a en ce moment les exotiques. L'echium pinana a pris le relais de l'echium fastuosum et gagne largement le concours de qui fleurira le plus haut. Les géraniums de Madère ne se lassent pas de fleurir depuis mars.
Les rhododendrons tout nouvellement plantés nous offrent leurs corolles délicates.
Mais les choses les plus naturelles sont encore les plus belles. Et le spectacle de ces digitales dont les semis spontanés ont été encouragés par la jardinière me ravit plus que tout.