Volterra

Surgissant dans la brume du matin, Volterra la grise offre un spectacle mélancolique. Perchée sur sa falaise d'argile qui n'en finit pas de s'écrouler depuis le temps des Etrusques, elle semble attendre la mort sans se hâter.

Tout semble usé par le temps depuis les fondations de la porte étrusque qui a vu passer toutes les civilisations de l'occident jusqu'aux palais baroques dont la pierre est déjà rongée par le vent de l'histoire.

Et de la vieille nécropole mise à jour par un glissement de terrain surgissent des Etrusques pleins de vie, saisis tels qu'ils étaient il y a deux mille cinq cent ans par le ciseau d'un artiste malicieux.

C'est à travers ses cimetières que nous connaissons un peu les croyances de ce peuple mystérieux que les romains ont précipité dans les poubelles de l'histoire. Croyances pas si éloignées de celles qui viendront bien plus tard si on considère cette représentation du cheminement vers l'au-delà. Le défunt chevauche conduit par ce qui ressemble fort à un ange ailé. Il est suivi par un personnage plus inquiétant portant une sorte de marteau. C'est sans doute Charon, que les Romains récupéreront pour en faire le passeur du fleuve des enfers, c'est aussi un proche cousin de Thor le Germain et de Dagda le Celte dont le marteau peut tuer ou ressusciter.